Les chroniques de Nicolas Oblin
Chronique 13: Les réformes scolaires ou l’ère du vide – 2
Dans ce second volet consacré aux réformes de l’éducation, partant du renoncement du mathématicien Grothendieck à poursuivre ses recherches (mathématiques fondamentales) dans le contexte politique de la France des années 1960, nous nous intéressons au désintérêt a priori croissant des étudiants pour leurs études, notamment ceux des Grandes écoles. Comme si les promesses de «réussite» individuelle ne suffisaient plus à entretenir une soif d’apprendre, à moins que le sens d’apprendre ne s’émousse, ne s’érode, au fil de l’érosion, certains parleront d’effondrement, du projet de société. À quoi bon...
Chronique 12: Les réformes scolaires ou l’ère du vide – 1
Deux chroniques consacrées aux réformes scolaires. La première expose l’idée que les réformes scolaires, centrées sur la résolution de problèmes « techniques », sacrifient tout projet de transformation politique de la société sur l’autel de la méthode, de l’organisation. Ce faisant, et en regard des urgences qui s’imposent, ces réformes sont foncièrement anachroniques et le fétiche de « la réussite » individuelle continue de combler le vide de tout projet politique visant à transformer la nature foncièrement compétitive de nos sociétés.
Chronique 11: De la « montée en compétences » à la fabrique de l’impuissance (à exister) – 5
Il s’agit du dernier volet de notre proposition de critique de la notion de compétences. Pour clore cette série, nous ouvrons, après avoir relié la notion de compétence à celle bien connue et identifiée par Marx de l’automatisation (au sens du devenir automate des individus), à la problématique du monde totalitaire en devenir, dès lors que l’automatisation de l’humanité des êtres humains les rendrait superflus (Patrick Vassort), réduits qu’ils seraient, à l’état de « pousse/presse/caresse-boutons » (Gunther Anders).
Chronique 10: De la « montée en compétences » à la fabrique de l’impuissance (à exister) – 4
Le quatrième volet de la critique de notre notion «fétiche», partant d’un questionnement relatif à la place du désir dans l’univers saturé de « compétences », s’arrête au statut supposé de l’inconscient, mais aussi du corps dans le monde contemporain. L’instrumentalisation de tout ce qui est, la rationalisation par rapport à la finalité du monde marchandise de tout ce qui existe ne réserve-t-elles pas à l’inconscient comme au corps le statut de choses superflues ?
Chronique 9: De la « montée en compétences » à la fabrique de l’impuissance (à exister) – 3
Le troisième volet de notre série (sur 5) est consacré aux effets de l’idéologie de la compétence dans le champ éducatif et notamment pédagogique. Il s’agit de réfléchir au fait que les compétences ont recouvert le champ des savoirs, savoir-faire et savoir-être. Le choix de tout considérer sous l’angle de la compétence n’est pas anodin et révèle combien le sujet tend à n’être considéré que comme une somme d’outils dont il faudrait être doté et qu’il faudrait mobiliser pour jouer avec ses congénères sur la scène du monde contemporain.
Chronique 8: De la montée en compétences à la fabrique de l'impuissance (à exister) 2 - Décembre 2024
Deuxième volet (sur 5). Dans cet épisode, nous entrons dans le champ du travail et du management pour montrer comment les référentiels de compétence participent de la scotomisation du sens, des Kinalités du travail. Par conséquent, ils contribuent aussi au renforcement de l’idéologie de la compétition qui isole les travailleurs, favorise les rapports de dominations et contribue bien souvent à la génération de souffrances psychologiques. Ici, il s’agit de saisir que le « tout compétence » est un empêcheur de dire « non » parce qu’il broie les références à partir desquelles peut naître le « non » et cherche à en effacer les traces, les restes.
Chronique 7: De la montée en compétences à la fabrique de l'impuissance (à exister) 1 - Décembre 2024
Premier volet (sur 5) d’une série de chroniques visant à défaire l’hégémonie de la notion de compétence. Ici, il s’agit d’avancer quelques éléments nécessaires pour comprendre que dès lors que le champ de la compétence tend à recouvrir la totalité de nos existences, il devient difKicile de « prendre la tangente », de se distancier pour simplement penser « le monde ».
Chronique 6: Sous le soleil du progressisme, faire advenir quelques perspectives utopiques - Novembre 2024
Les réformes de l’éducation sont surdéterminées par le présent et le progressisme attenant. Réhabiliter l’imagination sociale et politique nécessite l’ouverture de nouveaux horizons, implique une éducation résolument engagée dans une perspective émancipatoire se détournant des cultes de la performance et de la compétence.
Chronique 5: La fête est terminée - Octobre 2024
Alors que les manèges s’en sont allés, nous revenons sur une des attractions phares de cette édition 2024 : Le Mega King Tower. Le jeu consiste ici à discuter de cette attraction qui peut-être perçue comme une métaphore de notre temps.
Chronique 4: Hommage à Dominique Bernard / Suite - Octobre 2024
Pour un hommage au professeur assassiné en octobre 2023. Le propos consiste à tuer dans l’œuf ce lieu commun qui voudrait apparenter l’école au dernier rempart de la République contre l’obscurantisme.
Chronique 3: Hommage à Dominique Bernard - Octobre 2024
Pour un hommage au professeur assassiné en octobre 2023. Le propos consiste à tuer dans l’œuf ce lieu commun qui voudrait apparenter l’école au dernier rempart de la République contre l’obscurantisme.
Chronique 2: « La parenthèse enchantée » ou l’illusion advenue ? - Octobre 2024
Plus de deux mois après des Jeux olympiques de Paris partout présentés comme « la parenthèse enchantée » de l’été 2024, nous portons le fer contre cette idée saugrenue : les JO de Paris, outre les embellissements, l’imagerie de rêve, en nous scotchant à nos écrans, ne furent que la réaffirmation « enchanteresse » du culte de la compétition, du classement, du record, d’une conception du progrès qui devrait nous apparaître simplement « désuète ».
Chronique 1: À propos de la prière pour un retour à l’ordre et à l’autorité - Octobre 2024
« De l’ordre, de l’ordre, de l’ordre »… « Rétablir l’autorité du professeur ». Ces mots sans cesse ressassés comme solution à la prétendue crise de l’École associent l’ordre et le pouvoir avec l’autorité. Là commencent les problèmes.